Sven Ividivitchi était un jeune homme à priori sans histoires, sans problèmes, sans le sou. Sven vivait à Moscou. Il avait quitté sa ville natale de Copenhague à l'âge de quinze ans pour fuir des parents chiants, envahissants, roux et écologistes. A son arrivée dans la capitale Russe, il avait rencontré Pilar Medter, un brin de jeune fille espagnole qui, elle, avait fui à dix-sept ans des parents chiants, envahissants, poilus et sentant le Rouy.
Pilar était à Moscou depuis novembre dernier... Elle aussi sans le sou, elle vivait dans un squat pourri où Lénine lui-même aurait, selon une obscure légende urbaine, mangé des bonbons à la gentiane en cachette. Lorsqu'elle rencontra Sven, le lendemain de l'arrivée de celui-ci dans ce pays de merde, elle lui proposa de suite de viender squatter avec elle. C'était le grand amour...
On était maintenant en juillet. Il commençait à faire chaud. 288 Kelvin à l'ombre... Durant l'hiver, beaucoup d'amis squatteurs avaient trouvé la mort.
Vitelli Köpter. Il avait 20 ans et aimait le beach-curling. En rentrant d'une soirée quelque peu arrosée dans un pub quelconque, ce soir d'octobre, il trébucha sur un tapir, quelquepart sur ce pont qui enjambe l'Ob au niveau de la 47ème rue.
L'édifice ne faisait que deux mètres de haut, c'était un petit pont de pédé... Mais les aléas de la météo Russe fit que le pauvre hère mourut d'hyperthermie. Le rapport de la police met en évidence le fait que l'eau était de 50°C plus chaude que l'air ambiant... La vie est sans pitié pour les clodos à Moskau.
Et ce n'était que le début d'un rude hiver. Déjà le lendemain, cette même rivière était gelée. Tout, absolument tout gelait. Même...
A vous...