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 Interview de Fletcher de Pennywise

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pep
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Interview de Fletcher de Pennywise Empty
MessageSujet: Interview de Fletcher de Pennywise   Interview de Fletcher de Pennywise EmptySam 11 Fév - 1:00

Voici un interview de Fletcher, guitariste de Pennywise:

Le dernier album de Pennywise, The Fuse sort ces jours-ci en Europe, alors que les Etats-Unis devront attendre encore un mois. Quelle est la raison de cette sortie anticipée ?

Tout simplement parce qu'on est en tournée en Europe maintenant et qu'on veut créer une synergie entre les concerts et ce nouvel album. Ici, c'est vraiment différent des Etats-Unis. Les membres de notre équipe en Europe sont comme notre famille, encore plus que chez nous car notre première vraie tournée a eu lieu en Europe, pas aux States. Aller d'un point à un autre en van ou en bus, boire des bières gratuites… tout se passe d'une manière plus cool ici. Il n'y a pas de violence, tout le monde est sympa et on ressent vraiment la passion des fans, plus que dans n'importe quel coin du monde. Quand on vient en Europe, on sait que l'on va passer de bons moments avec les amis que l'on s'est fait au fil des années. A chaque tournée, on espère beaucoup de choses et on n'est jamais déçus. Comme hier à Paris (ndr : au Furia Sound Festival), on ne savait pas à quoi s'attendre, il y avait tellement de groupes dont on n'avait jamais entendu parler. La programmation était vraiment éclectique et c'est quelque chose que l'on trouve qu'en Europe et particulièrement en France où les gens écoutent plein de choses différentes. C'était vraiment un bon concert pour nous mais on a vu d'autres bons concerts hier : Millencolin, Anti-Flag et d'autres groupes locaux que l'on ne connaissait pas.

Quelle est ton impression sur ce dixième album ?

On l'aime beaucoup. On a pris la décision de l'enregistrer sur une période très courte, en se fixant des dates butoirs pour chaque étape. On a travaillé dur mais on n'a pas voulu faire un album parfait. La plupart des groupes de maintenant ont un son trop rond, presque trop parfait et surtout sans pêche. On voulait avant tout quelque chose qui soit plus énergique et plus brut, plus proche du punk rock old-school des Misfits ou de Black Flag. On voulait mettre l'émotion en avant et je pense que l'on a réussi. On est content du résultat et les premiers avis que l'on reçus sont tous positifs et on espère que les fans l'apprécieront également.

Pour arriver à ce résultat, c'était nécessaire de l'enregistrer "à la maison" ?

Les propriétaires du studio sont Byron McMackin (ndr : le batteur de PW) et moi. C'est donc plus facile et plus économique. Tout le monde à Hollywood veut aller dans les grands studios à deux ou trois mille dollars la journée. Pourquoi ? On a le même équipement qu'eux, c'est plus petit mais on peut y travailler. En plus c'est à cinq minutes de la maison, pas besoin de passer deux heures par jour dans ces putains de bouchons. C'était donc un choix naturel pour Pennywise car on a pu faire ce qu'on voulait quand on le voulait.

Vous êtes rentrés en studio avec cinquante chansons pour finalement en garder une trentaine. Comment s'est faite la sélection ?

Ça a été difficile mais ça l'a toujours été. Chaque membre du groupe compose, apporte ses idées en disant "tiens écoute ça". Tout le monde donne son avis, c'est un peu le bordel. On a connu cette situation à chaque enregistrement mais c'est un des bons côtés de Pennywise, chacun se bat pour faire des chansons qui soient les meilleurs possibles. On fonctionne comme une démocratie en quelque sorte et ça nous convient car on participe tous les quatre activement à l'écriture.
Mais ça nous pose un sacré problème pour faire la sélection finale alors on fait appel à Brett Gurewitz, le boss d'Epitaph. Il passe nous voir en studio, il écoute les chansons et il fait deux colonnes sur une feuille de papier, d'un côté celles qu'il aime, de l'autre le reste. On n'a plus qu'à prendre cette liste, rajouter celles auxquelles on tient et enlever celles que l'on aime moins. On revient le voir et il trouve ça génial, alors qu'il y a des choses qu'il n'avait pas aimées lors de la première écoute.

Land Of The Free et From The Ashes étaient des albums très politiques. Est-ce que le dernier est dans le même ton ?

Non, il ne l'est pas autant que les précédents. On parle plus de problèmes personnels, des choses plus sombres. Comme sur "Closer", quand tu penses tout avoir et que tout fout le camp d'un seul coup. Comme sur chaque album, on parle de la vie et la situation aux Etats-Unis est un réel problème qui touche tout le monde, on ne sait pas où le gouvernement veut nous amener donc on est obligé de parler de politique sur cet album. "Premeditated Murder" sur George Bush, "18 soldiers" sur la guerre en Irak, "Stand Up", "Fox TV", toutes ces chansons sont liées à la politique. Ce n'est pas difficile de trouver l'inspiration quand tu vis aux States.

Comme tu le disais, la société américaine a toujours été au cœur de vos albums. Quel est ton sentiment sur la situation qui se dégrade d'année en année ?

Je suis triste évidemment. La guerre en Irak n'arrange rien, au contraire. Tu sais, il y a beaucoup de personnes stupides aux Etats-Unis. Je n'aime pas dire ça mais c'est la vérité. (pause) Tu as un pays qui est tellement avide qu'il ne se soucie pas du reste du monde, et c'est un putain de problème. L'éducation est un problème, la corruption lors des élections en est un autre. Ce que je veux dire c'est que les élections sont faussées, c'est des choses qui sont arrivées par le passé au Brésil et au Mexique et d'autres pays pas franchement démocratiques, et maintenant ça se passe chez nous. Les riches et ceux qui ont du pouvoir sont de plus en plus puissants et les pauvres le sont de plus en plus, la situation pour la population noire est vraiment dure. La situation écologique devient critique, rien ne s'arrange.
George Bush est à la cause principale de cette situation, même si certains problèmes existaient déjà quand Clinton et les démocrates étaient au pouvoir. On a besoin de changements majeurs aux Etats-Unis pour que les choses aillent mieux mais je ne sais pas quand ça arrivera… Peut-être jamais.

Dionny, le tour manager de Pennywise passe la tête à l'intérieur du box où se déroule l'interview et m'informe qu'il me reste cinq minutes.

Des initiatives comme Rock Against Bush à laquelle vous avez participé peuvent servir à cette prise de conscience. Quel est ton avis sur cette action six mois après les élections ?

Je pense que ça a été une vraie bonne chose, surtout pour auprès des kids. L'autre point positif est que l'on a vu que la communauté punk est capable de faire quelque chose de bien quand elle s'unit. On est parti sur des bonnes bases et il ne faut pas que ça s'arrête à cette élection.

Quel bilan tu ferais sur la carrière du groupe ?

On est vraiment très heureux. Quand on a commencé, on n'imaginerait pas avoir autant de soutien à travers le monde. C'est incroyable, on a rencontré beaucoup de gens sympas et bu un grand nombre de bières gratuites. Tant que les fans seront là et tant qu'on aura envie, on continuera à jouer.

Pour finir cette interview, le film"Les Seigneurs De Dogtown" sort prochainement en France. Que représente cette époque qui marque aussi les débuts de la scène punk-rock en Californie, cette période de ta jeunesse que tu as souvent évoqué en interview?

Il faut savoir que cette époque était dangereuse. En 1980, personne ne t'aimait, les flics, les profs, les parents, l'équipe de foot du bahut… Aujourd'hui le punk-rock est mort. Ce que je veux dire c'est que n'importe qui peut aller dans un magasin et acheter un bracelet à clous, un t-shirt Black Flag et dire ça y est, je suis un punk-rocker.


source:punkfiction
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